L’étude « ConsoMontagne » 2018 de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM), (étude récurrente commandée chaque année depuis 2012), montre que les séjours aux sports d’hiver sont toujours autant plébiscités. Entre habitués et nouveaux adeptes, certaines tendances se confirment, d’autres émergent et sont à suivre de près.
La fidélité des français se confirme d’année en année : avec 2 % de vacanciers supplémentaires par rapport à 2017, 6 % par rapport à 2012, ce sont désormais 73 % des sondés qui reviennent régulièrement en séjour.
Toujours autant prisée par les familles, plus d’1 séjour sur 2 s’effectuant en famille avec des enfants (56 %), la montagne attire également, de plus en plus, les couples sans enfants. Ces derniers représentent presque 1/3 de la clientèle (28 %), soit + 3 points en 2018.
Le ski reste l’activité la plus pratiquée (73 %). Le snowboard (11 %) et le ski de fond (14 %) connaissent de fortes progressions par rapport à l’hiver précédent, respectivement + 5 % et + 9 % de vacanciers séduits.
Ces activités phares ne constituent toutefois pas le seul facteur d’attractivité des vacances à la montagne, voire ne le constituent pas du tout pour toute une partie de la clientèle que l’on nomme les « non-skieurs absolus ». En effet, ces derniers, dont la représentation ne cesse de progresser (+ 4 points de 2012 à 2017), ne pratiquent pas du tout d’activité de glisse pendant leur séjour.
58 % des personnes sondées plébiscitent les promenades et randonnées, 29 % les raquettes.
Quelles que soient les activités pratiquées, tous les vacanciers recherchent et trouvent à la montagne l’air pur, la nature, le calme, la détente, les retrouvailles en famille ou entre amis, la coupure et le dépaysement. On retrouve ici les attentes fondamentales des touristes, résumées par les professionnels du secteur par les « 3 R » : Rupture, Ressourcement, Retrouvailles.
La part des vacanciers qui réservent leur séjour entre 8 et 30 jours avant leur départ progresse depuis le début de l’étude en 2012 : + 6 %. Dans le même temps, ceux qui réservent leur séjour plus de 3 mois à l’avance diminue dans les mêmes proportions. Désormais, ces catégories représentent chacune 24 % de l’ensemble des sondés et « pèsent » le même poids.
La part des personnes qui réservent entre 1 et 3 mois en avance reste stable sur la période 2012-2018 (35 %).
Le choix de la station est déterminé prioritairement par un « prix intéressant » et le « domaine skiable » pour 28 % des sondés. La solution d’hébergement est le critère décisif de près d’une personne sur 4 (22 %).
Concernant les critères de choix de l’hébergement, l’emplacement est l’élément principal pour 55 % des vacanciers. Les logements dont l’emplacement n’est pas un argument fort peuvent garder le sourire : l’ensemble des autres critères permettent à tous les loueurs d’agir sur l’appétence de leur bien : qualité de l’accueil, prix, avis des internautes, …
L’étude constate par ailleurs que les critères de sélection de l’hébergement varient en fonction du canal de réservation (agence immobilière, centrale de réservation, CE, particulier à particulier, …). Par exemple, une personne qui réserve son séjour via une agence immobilière ou une centrale sera plus sensible au critère prix, un vacancier qui se dirige vers une location auprès d’un particulier accordera de l’importance à l’autonomie et la liberté, ou bien encore des touristes effectuant des recherches auprès de villages vacances/hôtels club seront plus attentifs aux offres « tout compris ».
Sans surprise, Internet est devenu le principal moyen de réservation de séjours pour les particuliers.
Tendance qui se confirme, l’essor des sites de particulier à particulier : le nombre de locations réalisées depuis ce type de site a augmenté de 12 %. Les principaux sites internet qui concentrent cette activité sont Airbnb (22 %, en progression de 7 % par rapport à 2017), et Le Bon Coin (23 %, lui en baisse de 4 %).
Evolution inverse, seuls 7 % des sondés ont cherché leur hébergement sur le site de la station, soit deux fois moins que l’année précédente. Cette évolution à la baisse est constatée d’année en année depuis 2012.
Par ailleurs, 25 % des vacanciers ont sollicité leur réseau (amis ou recommandations) pour trouver leur hébergement.
Une fois sur place, les vacanciers restent majoritairement connectés : 62 % des personnes interrogées ont utilisé les réseaux sociaux durant le séjour. Ce taux atteint 70 % pour les 25-35 ans, et même 83 % pour les moins de 25 ans.
Différence de génération oblige, ce sont les catégories des 45-55 ans et des plus de 55 ans qui utilisent le moins les réseaux sociaux durant leurs vacances : ils sont respectivement 48 % et 59 % de non connectés.
Les réseaux sont utilisés pour publier les photos du séjour (36 %), conserver le contact avec les proches restés à la maison (24 %), ou pour communiquer avec les autres personnes du séjour (22 %).
21 % téléchargent l’application de la station, essentiellement pour la météo, le plan des pistes, et les conditions d’enneigement.
Selon une autre étude menée par le cabinet G2A, le prix du séjour est l’élément le plus dissuasif pour un séjour aux sports d’hiver pour les personnes n’ayant jamais effectué un séjour en montagne ou n’en effectuant plus. Logiquement, des tarifs intéressants seraient un argument séduisant pour (re)conquérir cette clientèle.
Bonne nouvelle ! Consomontagne met en évidence une diminution quasi-constante du budget depuis 2012. En moyenne, un séjour au ski revient à 73 € par jour et par personne, soit 8 € de moins que l’année précédente.
Sources :